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  • Bienvenue à tous! A pieds ou à vélo, ce blog retrace mes récits de voyages et randonnées. Il a également pour vocation de traiter globalement le sujet de la rando (pédestre ou cyclotouriste) et de publier des tests de matériel à ce sujet.
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2 juillet 2013

Mardi 07 mai - De Zierikzee à Oude-Beijerland (85 km)

 

Zierikzee Oude Beijerland

Réveil assez tardif ! Je devais partir à 10h, et c’est finalement à 11h15 que j'ai quitté Guy, le gérant du camping, après qu’il m’ait payé un café et qu’il m’ait renseigné sur les directions à prendre pour atteindre Kinderdijk. (au passage, un peu de publicité : je recommande fortement le « camping de Zierikzee » à qui passe par ce coin des Pays Bas, l’accueil est plus que top !)

Un passage rapide au VVV (office du tourisme), où je fis l’acquisition de cartes routières et topographiques des Pays-bas en y laissant une petite fortune. Je me suis rendu compte la veille que ma carte Michelin avait du rejoindre la mer du Nord à cause du vent lors de la traversée du pont (zeelandbrug).

Une dernière visite de Zierikzee, avant de partir, qui m'a donné un autre aspect de la ville: en fin de matinée, la ville s'avère être très animée! Point à noter: les habitants semblent avoir le sens de la relaxation ancrée dans leur culture. J'y ai vu des personnes assises sur des bancs installés par les habitants eux-mêmes le long des façades, lire le journal et profiter de cet agréable soleil de mai présent ce jour là.

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A Zierikzee, moulin à balustrade du 19ème nommé De Hoop (l'espoir) par les habitants de la ville.

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Nouveau port de Zierikzee

 

Ayant pris du retard, j'ai tracé ma route le long des nationales, direction Nieuwerkerke, Oosterland et Bruinisse pour atteindre Oude-Tonge. Déjà, cette route fut marquée par un arrêt à une station service afin que j’y achète des sandwichs pour la pause du midi. Je m'y suis attardé en parlant de la France avec la vendeuse de la station service (Tanker station) mais aussi avec un client allemand, travaillant pour une entreprise ayant beaucoup de contacts avec la France. La discussion a bien duré une demi-heure, et nous nous sommes séparés par un chaleureux « Auf wiedersehen ». Il était 13h déjà, et je n’avais parcouru que très peu de kilomètres… Mais je ne me plaindrai pour rien au monde de ces rencontres sympathiques qui ponctuent et égaillent mon périple !

Le passage à la troisième île fut à la fois un moment agréable mais aussi du sport : agréable dans le sens où le paysage était exceptionnel, ces « ponts » étaient en réalité des avancées de terre artificielles, surplombant des plages et des ports de plaisance, nous laissant apercevoir dans l’horizon les immenses barrages protégeant la zélande des eaux.  Ces aménagements gigantesques font la fierté des hollandais, peuple ayant toujours su apprivoiser l’eau afin de pouvoir développer ces  territoires situés à un niveau inférieur à celui de la mer !

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Plage artificielle

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Des paysages impressionnants façonnés par l'Homme

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En contrebas de ces avancées de terre sur la mer, des bateaux de plaisance voguent paisiblement.

Le passage à la troisième île fut également sportif, car, coutume oblige, les directions sont ambigües, m’amenant sur une quatrième île avant de me rendre compte de mon erreur et rebrousser chemin.

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Parallelweg typique

A 3km d’Oude-Tonge, pause repas sur un banc, le long d’une piste cyclable enfouie en pleine nature. Le soleil tapait fort et les coups de soleil commençaient à se faire ressentir… N’ayant pas de crème solaire, je dû me recouvrir les bras afin de me protéger pour repartir.

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Non loin de Oude-Tonge, culture de la tulipe, véritable symbole de la réussite commerciale de la Hollande; Aujourd'hui encore, la bulbiculture est un secteur économique très actif en Hollande. La première tulipe à fleurir sur le sol hollandais date de 1594, dans le jardin botanique de Leyde. Cette fleur étant rare et prisée, elle fut même cotée en bourse en 1634 et la valeur d'un simple bulbe atteint 4400 florins (le prix d'un carosse attelé...) Un crach boursier ainsi qu'un règlement du marché à permis de limiter les spéculations folles (on parle de tulipomanie ouTulpenmanie en néerlandais) .

 

La route ensuite fut bien plus difficile… Le climat avait bien changé ! Le vent donnait alors de face et je ne progressais qu’à une vitesse de 13km/h ! Je pris une piste cyclable annoncée, et j’ai ainsi avancé en direction du delta, sur 4 km, pensant rattraper le pont.

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En route à contre vent, sur une piste cyclable bucolique.

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La piste cyclable traverse une réserve naturelle

Après 4km très laborieux, je me rends compte que cette piste cyclable était purement touristique ! Bien qu’elle me permettait une vue sur le delta, celle-ci était sans issue, m’obligeant à rebrousser chemin alors que le pont en question n’était qu’à 200m de moi à vol d’oiseau !

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Cul-de-sac, vue sur le Delta

 

Pour aller  jusqu’à ce fameux pont d’1.5 km menant au continent, la route était très sinueuse, et je mis beaucoup de temps et d’énergie à y parvenir… Une fois traversé, surprise : des carrefours, et plus de panneaux directionnels, justes quelques directions à prendre pour rejoindre des villages n’apparaissant pas sur la carte.

Alors que je regardais désespérément la carte routière, un chauffeur de bus vint à ma rencontre, m’invitant à mettre mon vélo dans la soute et de monter dans son bus pour rejoindre directement Rotterdam ! J’ai décliné l’invitation, poliment. Cela aurait été trop simple ! « No ! Thank you, to go on bike is a challenge for me ! ».

Suite à cela, j’erre perdu sur les routes, en imaginant des plans de secours :

-       A :  Je vais à Rotterdam et j’arrive la nuit en m’installant frauduleusement dans le camping (bien sûr, je règle la situation le lendemain à la première heure !), mais le camping de Rotterdam est encore bien loin ;

-       B : J’essaye de trouver un camping sur ma route et je demande également à ma famille en France d’en rechercher un sur Internet ;

-       C : Je demande  un coin de pature au premier fermier venu, chose que j’ai failli faire en croisant une fille sur son cheval ;

A force d’errer et d’avancer vers le Nord, je débarque à Klaswaal, où  la direction d’Oude Bejeirland est indiquée. Il est 19 heures et je ne sais toujours pas où dormir. J'ai décidé alors de faire une pause et de contacter ma famille pour savoir s’ils trouvaient  un camping dans les environs : miracle ! Il existe un camping à Oude Maas, dans le sud de Barendrecht, sur les rives du fleuve ! Etant à 11km d’Oude-Beijerland, j’estime la distance me séparant du camping à 15km.

Une barre de céréale avalée, je pars vers Oude-Beijerland avec du baume au cœur. Arrivé là-bas, de nouveau un rond point, aux indications plus que floues.

C’est là que débarquant de nulle part, un vieil hollandais sur son vélo vient à ma rescousse, parlant néerlandais uniquement, sans notion de français ni d’anglais !!! Je lui explique mon cas avec des gestes et un peu d'allemand, et il me fit comprendre de le suivre…. Je le suis sur 3km sans exactement savoir ce qu’il m’arrivait avant que celui-ci ne stoppe son vélo sur le parking d’un camping non référencé ! La réception étant fermée, il frappa à la porte d’une caravane (il est alors 21h), et discute de mon cas avec le campeur, me désignant du doigt. Ne comprenant rien, je pense que même Jean Lefebvre, dans le film « un idiot à Paris », aurait eu à envier a ce moment précis mon air bête… Quand le campeur me lanca « Do you speak english ? » « Yes ! » Ce campeur parlant anglais était devenu une bénédiction pour moi !

Il me fit comprendre que la réception était fermée, mais que je pouvais me placer sur un emplacement qu’il me désigna, et régler ma situation le lendemain.

Voici de nouveau une journée bien remplie et 85 km parcourus !

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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